Il y a dans les écrits intimes une forme d’impudeur et de cruauté que je revendique et que les maîtres de la littérature japonaise ont porté à la perfection. J’espère n’avoir pas trop démérité en tentant de mettre mes pas dans les leurs. Mais même s’il n’y a là qu’un rattage désolant, qu’importe ?
L’esthétique de la catasptrophe en vaut d’autres et quand elle s’applique à nous mêmes, elle est encore susceptible de nous arracher un sourire et et d’inspirer un peu de tendresse à ces jeunes beautés photographiées par Slocombe, beautés que l’art n’égale jamais. Ne soyons pas dupes enfin du titre Sugar babies: si la représentation de la jeune fille est séduisante à l’extrême, sa réalité laisse un goût amer. On ne le regrettera pas. Les meilleurs bonbons sont fourrés au cyanure.